- fourragère
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• 1822; de 1. fourragerI ♦1 ♦ Champ consacré à la production du fourrage. Fourragère de luzerne.2 ♦ Charrette, remorque servant au transport du fourrage. « Pendant qu'on chargeait les sacs et les bagages sur deux fourragères » (Chardonne).II ♦ (1850; p.-ê. d'un sens « corde à fourrage ») Ornement de l'uniforme militaire ou insigne formé d'une tresse agrafée à l'épaule, entourant le bras et se terminant par des aiguillettes de métal. La fourragère d'un régiment.fourragèren. f. Ornement militaire formé d'une tresse que l'on porte autour de l'épaule.⇒FOURRAGÈRE, subst. fém.Ornement d'uniforme en forme de tresse, porté sur l'épaule gauche et servant d'insigne honorifique à une unité militaire. La fourragère est rouge, verte et jaune, rouge et verte, selon qu'elle correspond à la décoration de la Légion d'honneur, de la Médaille militaire ou de la Croix de guerre (Ac. 1932). Sa façon de hocher la tête en répétant : « Je crois qu'ils nous ont... » aurait découragé un régiment à fourragère (DORGELÈS, Croix bois, 1919, p. 263). Il a gardé le béret, l'uniforme bleu-marine, la fourragère rouge des chasseurs à pied, son corps d'origine (VERCEL, Cap. Conan, 1934, p. 18) :• Ils ont retrouvé leurs particularités de terroir; ils veulent s'en faire honneur, les ennoblir encore, porter la fourragère et mettre la Croix de guerre sur leur drapeau.BARRÈS, Fam. spir., 1917, p. 191.Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. :1850 arm. (Journ. milit. offic., 87 [Bruxelles] ds QUEM. DDL t. 16). Fém. subst. de fourrager2; ce sens est peut-être issu d'une accept. non attestée de « corde à fourrage ». Fréq. abs. littér. :30. Bbg. QUEM. DDL. t. 16.
1. fourragère [fuʀaʒɛʀ] n. f.ÉTYM. 1822; substantivation de 2. fourrager au fém.❖1 (1822). Champ consacré à la production du fourrage. || Fourragère de luzerne.2 (1836). Cadre en bois à claire-voie, placé aux extrémités d'une charrette et servant au transport du fourrage. — Par ext. La charrette elle-même. — T. milit. Charrette à fourrage des régiments de cavalerie, affectée à des transports divers.1 Pendant qu'on chargeait les sacs et les bagages sur deux fourragères, le détachement forma les faisceaux.J. Chardonne, les Destinées sentimentales, p. 345.2 (…) la vieille charrette-ambulance, sorte de fourragère blanche à croix bleue, dont les brancards inutiles se perdaient dans l'herbe et les tamaris.Geneviève Dormann, le Bateau du courrier, p. 72.3 (Régional). En Suisse, Partie de l'étable où l'on prépare le fourrage et d'où on le distribue dans les rateliers.❖HOM. 2. Fourragère. — Fém. de 2. fourrager. — Forme du v. 1. fourrager.————————2. fourragère [fuʀaʒɛʀ] n. f.ÉTYM. 1850; p.-ê. d'un sens virtuel de 2. fourrager, corde fourragère « corde pour serrer le fourrage ».❖♦ Ornement de l'uniforme militaire ou insigne formé d'une tresse agrafée à l'épaule, entourant le bras et se terminant par des aiguillettes de métal. || La fourragère, décoration collective conférée lors des deux dernières guerres aux corps qui se sont particulièrement distingués à l'ennemi, est portée par tous les officiers et soldats de l'unité décorée, et attachée au drapeau. || Fourragère verte, jaune, rouge, correspondant à la croix de guerre, la médaille militaire, la légion d'honneur. || Fourragère double cumulant deux décorations. || Porter la fourragère.0 Rien que sa façon de hocher la tête en répétant : « Je crois qu'ils nous ont »… aurait découragé un régiment à fourragère.R. Dorgelès, les Croix de bois, XV.❖HOM. 1. Fourragère. — Fém. de 2. fourrager. — Forme du v. 1. fourrager.
Encyclopédie Universelle. 2012.